Cameroun- Arnaque foncière : Veuve Kenkwa victime, traîne Ketcha Courtes en justice

Se servant de son prestigieux statut de membre du gouvernement, le ministre de l’habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtes ne cache plus son ambition démesurée, celui de s’accaparer des biens de son défunt oncle, une quête qu’elle a manifesté en ordonnant la destruction arbitraire des biens de celui-ci. Elisabeth Kenkwa sa veuve s’en remet à la justice de son pays face à une telle injustice.
Célestine Ketcha Courtes se dit être au dessus de la loi. C’est en ce sens qu’elle se permet de piller, arnaquer les pauvres citoyens. C’est ce qui est devenue son sport favori. Dans cette course effrénée, elle a opéré une destruction illicite et sauvage dans la propriété de la veuve Elisabeth Kenkwa. Un scandale désolant et déshonorant qui s’est déroulé quelque temps à Bangangté. Accompagné par les forces de police, les gros bras et aidé par le maire de la ville, l’actuelle ministre de l’habitat et du développement urbain a accompli sa salle besogne. Se servant des engins lourds, elle a fait irruption sur la propriété privée de veuve Elisabeth Kenkwa, sis au quartier nº 4 de la même ville. Détruisant au passage la barrière en matériaux définitifs et barrière métallique, construit par le pasteur Moïse Kenkwa de son vivant pour sécuriser sa propriété. Celle que lui concède le titre foncier numéro 1295/ Nde, du lot 310. En plus de cela, les parpaings ont subi le même sort ( 6000 au total). Et qu’on associe les véhicules des clients trouvés sur le lieu enlevé, puisque l’endroit abritait un garage pour tôlerie automobile et électricité.
Une forfaiture qui ne restera pas impuni

Meurtrie par le coup, et avec désarroi dame veuve Elisabeth Kenkwa a porté plainte contre cette dernière. Elle qui a fait serment de ne pas abdiquer face à une telle injustice. En plus la justice est de son côté, si l’on s’en tient au décret du chef de l’État Nº 95- 146 du 04 août 1995 et clair. Selon les dispositions pertinentes de ce texte, il ne peut être attribué en jouissance ou en propriété à une personne physique ou morale plus d’un lot domanial dans un même centre urbain, sauf dérogation spéciale du président de la république en fonction de l’investissement. Or il se trouve que l’ancien maire de Bangangté, figure de proue dans la promotion du genre selon se qu’elle laisse croire à l’opinion nationale et internationale, est déjà propriétaire d’un lot de terrain dans la même ville. Chose curieuse venant d’un membre du gouvernement. Mais pas pour certains observateurs. «Abus d’autorité et trafic d’influence c’est son Credo» lance un autochtone indigné. La justice a donc été saisie pour les chefs d’accusations de destruction des biens privés, abus d’autorité, délit d’initié et filouterie foncière à l’encontre de Mme Célestine Ketcha Courtes, ministre de l’habitat et du développement urbain. Elle qui se dit être l’État et par conséquent au dessus des lois. Histoire de défier le chef de l’État Paul Biya, légaliste lui-même qui l’a nommé à ce prestigieux poste.
Selon le constat par voie d’huissier, l’on apprend que dame Ketcha Courtes compte construire un entrepôt de poisson, au profit de Queen Fish. Sa société d’importation et d’exportation de poisson basée à Douala. Une course folle d’enrichissement au mépris de la dignité humaine. Et l’on se demande si c’était nécessaire de dépouiller une pauvre veuve ? Aussi soit t- elle la veuve de son défunt oncle. Au prix de quoi cette fois-ci ? Des multiples interrogations qui animent les débats dans tous les lieux de rassemblement des populations. Qui sait, trouveront une réponse auprès des tribunaux. Si jamais, Mme Célestine Ketcha Courtes ne servirait une fois de plus de son influence. Mais veuve Elisabeth Kenkwa s’en remet à la justice.