Cameroun-Sécurité publique Noel sous haute tension à Kribi

Un affrontement armé entre les forces de sécurités et groupes de moto-taximen dans les rues de Kribi a perturbé l’ambiance des fêtes de Noël, dans la cité balnéaire, le préfet admis aux urgences.

C’est un Noel tout particulier que vient de vivre, la cité balnéaire de Kribi. La nuit du 25 Décembre a été longue pour les éléments de forces de sécurité et de maintien de l’ordre, qui ont passé une bonne partie de cette dernière, dans un affrontement avec des groupes de moto-taximen enragés, décidés en finir avec un élément de la gendarmerie du poste de contrôle de Mpangou localité située à trois kilomètres du centre ville.

Selon des témoignages recueillis sur place, tout serait parti d’une altercation verbale entre le dénommé Mounschiogang Abdoulaziz, conducteur de moto, et un élève gendarme en détachement dans le poste de contrôle. Ce dernier aurait soumis le conducteur de moto, au payement du droit de poste habituel facturé à 500 Fcfa. une entente qui aurait donc male tournée entre les deux hommes, a finit par aboutir  à un tir  du gendarme, sur la jambe gauche de l’infortuné, qui visiblement tentait de s’en fuir.

De là, surviendra le début de manifestation des moto-taximen informés de la situation, en direction du poste de contrôle de Mpangou. Alerté, le sous préfet de Kribi premier Foé Ndono Bertrand, fera une descente sur le terrain, pour tenter de calmer, les populations et de trouver un terrain d’entente, pour résoudre le problème. Les assurances données par ce dernier ne vont pas rassurer la meute de motomen qui visiblement voulait en découdre avec le gendarme en question.

C’est donc pour  faire entendre leurs voix par le préfet que ces derniers, décideront de passer à la vitesse supérieure en bloquant l’accès du Pont de la kienke qui donne au Port autonome de Kribi. Informé du déroulement des opérations sur le terrain, le préfet Antoine Bisaga, décidera à son tour d’aller en personne, tenter une nième médiation pour une levée du bouclier. Après moult tentatives le préfet obtiendra finalement un accord avec les belligérants, qui ont accepté les propositions faites par la première autorité du département.

Ce pendant les accords obtenus par les principaux négociateurs avec le préfet ne semblaient pas plaire à tous, c’est alors qu’au moment de la levée, une marée de projectiles constitués de Pierres, bois et autres, se déversent sur la foule prenant au passage le préfet de l’Océan qui perdra connaissance sous le coup, accusant ainsi le choc violent, d’une Pierre sur son crane. Cette  situation aura provoquée la réaction des éléments de forces de sécurité et de maintien de l’ordre, qui ont immédiatement ouvert le feu en direction du ciel pour disperser la foule.

Les échanges vont progressivement se déporter sur un kilomètre, allant du Pont de la Kienke, jusqu’au carrefour Kingue en passant par la poste  Central. Des actes de vandalismes, sur la voie publique, n’ont pas manqués d’atteindre, des usagers, qui ont perdu pour certain des pare brises des véhicules, du faite des projectiles  jetés par les manifestants sur les éléments de force de l’ordre. Des témoins affirment avoir été pris à partie, dans cet affrontement par des civiles. Heureusement une situation vite maitrisée par les éléments de force de sécurité dont le professionnalisme a été mis à rude épreuve.

Il ne vaudra pas beaucoup de temps pour boucler complètement le carrefour Kingue, véritable lieu d’attraction des populations en période de fête. Le préfet admis aux urgences de l’hôpital de district de Kribi, ne sortira que ce matin de 26 Décembre, pendant que le sieur Mounschiogang Abdoulaziz, lui reste en observation, tous deux sortis du danger, à en croire le directeur de L’hôpital.

Ce matin encore les rues de Kribi, portaient encore les marques de ce vive échange entre force de sécurité et moto-taximen. le bilan fait état d’une dizaine d’interpellation et une vingtaine de moto saisi, par les forces de maintient de l’ordre. Voilà qui remet au bout du jour, l’éternel débat sur la règlementation du secteur de moto-taxis bloquée par des mains tapis dans l’ombre qui tirent les ficelles de cette anarchie. De l’autre coté, on ne manquera pas d’évoquer le cas de ces postes de contrôles devenus des péages, Kribi a donc eu son Noel, même la vie a repris paisiblement son train normal.