Cameroun – art: Une association veut promouvoir la maîtrise et la fabrication des marionnettes
A travers son projet «Marionnettes en marche», cette dernière veut transférer à des jeunes les compétences nécessaires à la fabrication et la manipulation des marionnettes
L’art séculaire des marionnettistes est loin d’être la discipline artistique la plus populaire au Cameroun. Pourtant, ses adeptes sont convaincus que sa vulgarisation peut constituer une solide alternative au manque criard de salles de spectacle à travers le pays. Cette conviction profonde repose sur le fait qu’un spectacle de marionnettes peut aisément se passer du confort d’une salle et investir les rues sans que sa qualité ne soit affectée.
C’est l’idéal que poursuit le projet «Marionnettes en marche», porté par Thierry Fotso et soutenu par l’Association internationale des villes amies de la marionnette. Cet amoureux des arts de la scène qui a fait ses classes au sein de l’association Les Grandes personnes, un collectif français de théâtre de rue qui propose des spectacles de marionnettes depuis 1998, a organisé il y a de cela au moins 4 mois, des séances de formation à la fabrication et à la manipulation des marionnettes. «L’objectif du projet est de transférer à des jeunes les compétences nécessaires à la fabrication et la manipulation des marionnettes.» souligne Thierry Fotso, qui ambitionne également de transformer ces séances de formation en un festival. «Le projet se veut au sortir des ateliers de formations, déboucher sur un festival international des marionnettes géantes au Cameroun»
Pendant 3 semaines, plus de 200 jeunes de la ville de Yaoundé se sont exercés à cet art qui, pour la circonstance, s’est appesanti sur les vertus du recyclage et de la préservation de l’environnement. «Les ateliers se sont déroulés autour de la récupération en d’autres termes sur du recyclage pour la fabrication des marionnettes. Comment recycler pour donner une seconde vie aux objets et exprimer davantage l’esprit écologique dans le processus de création artistique dans une société qui prend soin de son écosystème», a détaillé Thierry Fotso. Au début du mois de janvier, le projet «Marionnettes en marche» va faire son retour. Ses activités vont se poursuivre jusqu’au mois de février. Plus précisément pendant la fête de la jeunesse, pendant laquelle les organisateurs comptent se déployer dans les écoles pour «monter aux jeunes que nous sommes là pour eux et que nous serons toujours là pour eux», a précisé Thierry.
Après Yaoundé, les activités de cette autre édition vont se concentrer dans la ville de Douala conformément au système de rotation mis en place par les organisateurs. « Le mouvement ne s’arrêtera pas là. On a commencé à Yaoundé, après on ira à Douala. On ira ensuite à Bafoussam, à Dschang et à Garoua dans toutes les régions du Cameroun. Pour finir on pourra sortir du Cameroun», a conclu Thierry Fotso
Paul Tjeg
