Comme annoncé par le communiqué officiel de l’ordre du barreau des avocats du Cameroun, les avocats dans le chef lieu du département de l’Océan ont brillé par leur absence ce jour, à la salle d’audience du palais de justice. Une situation qui n’a ce pendant empêché le déroulé des procédures inscrites sur le tableau du jour.
C’est un décor inhabituel, observé ce 30 novembre, à la salle d’audience du palais de justice de Kribi. En effet, comme programmé, les affaires inscrites à l’ordre du jour, ont réunis toutes les parties, à l’exception des avocats, des différents justiciables. Vingt quatre affaires, qui vont toutes passer à l’appel, mais sans la présence, des principales personnes en charge de la défense des différents mis en cause.
Kribi s’est donc joint au reste du Cameroun, pour observer le mot d’ordre de grève générale lancé par le conseil de l’ordre des avocats du barreau, le 21 Novembre dernier à Yaoundé, en signe de protestation contre ce qu’il qualifie, d’ingérence des forces de l’ordre dans leur travail et contre les violations des droits de la défense, en rapport avec les évènements survenus le 10 Novembre dernier au tribunal de première instance de Douala-Bonapriso.
Pour le barreau du Cameroun selon son communiqué, il est spécifiquement de question d’observer cinq jours de « toges et palais de justice morts » renouvelables et « jusqu’à ce qu’il soit mis fin à cette véritable cabale par la libération de tous les avocats détenus d’une part et d’autre part dans le but de redorer le blason de la profession ainsi souillée ». Rappelons que depuis l’annonce de cette grève, la justice a ouverte la porte d’un dialogue, à travers la libération de certains avocats inculpés.
Une libération cependant qui ne semble pas baisser les tensions au seins du barreau, qui a observé, le premier jour de grève, comme annoncé. Une situation qui n’est pas sans conséquence pour les principaux mis en causes, dont les affaires sont pendantes devant la justice dans le département de l’Océan.
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