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Cameroun-MBANKOLO OU LE RISQUE D’UNE MENACE PERMANENTE A KRIBI

Le pays vient encore une fois de verser des larmes à l’issue d’une catastrophe ayant causé des perdes en vie humaines et matériels importants. MBANKOLO de sa beauté montagneuse, vient malheureusement de rappeler à la conscience collective, le danger qu’il y a à partager des espaces de vies avec des monstres endormis, que sont les éléments de la nature. Une situation qui interpelle inconsciencieusement la ville de Kribi qui vit de plus en plus sous l’agression de son espace terrestre et maritime avec des conséquences écologiques qui pour  le moins ne semblent pas inquiéter.

Il y a une semaine jour pour jour, Yaoundé se réveillait, secouée par un nouveau drame, dans la zone de MBANKOLO, où, à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues dans la ville,   un éboulement d’un versant du Mont a emporté avec lui une motte de terre, faisant un bilan lourd tant sur le plan humain que matériel. Un nième drame qui, une fois encore crée de la tristesse et la consternation à travers le pays. Ce pendant difficile de ne pas avoir un regard dans ce contexte particulier, dans des villes du pays qui vivent désormais en permanence, auprès du danger naturel, qui se manifeste à travers des signes intermittents, aux rangs de ces villes Kribi, cité touristique et futur pôle économique de la sous région.

La ville de Kribi aujourd’hui mieux que Yaoundé de part ses prédispositions naturelles à travers sa longue ouverture sur l’Océan Atlantique, subie une forte pression le long de sa cote, à travers une occupation presque irrationnel de son espace côtier. Le développement des grands projets structurants dont son complexe industrialo-portuaire, l’exploitation pétrolière et gazifière, l’exploitation minière et forestière. Un ensemble de projets aux conséquences démographiques, entrainant pour des besoins sociaux, une occupation non maitrisée des espaces terrestres et maritimes rapprochant la ville d’un risque permanent, d’une catastrophe naturelle.

La ville connait de plus en plus des incursions de la mer  vers le continent entrainant des dégâts  perceptibles le long de la côte. Une activité de la mer vers le continent qui est aujourd’hui responsable d’un peu plus de 60% de la perte du couvert végétal le long des plages. un phénomène accentué entre autre grâce à l’érosion de la côte. Des phénomènes qui font perdre le sommeil aux populations installées, le long de la bande côtière; surtout face à presque l’inexistence de politique de gestion de catastrophe, tant sur le plan national que local, au regard des gestions des catastrophes précédentes dont la plus récente celle de MBANKOLO.

Il faut donc pour une ville comme comme Kribi qui est assise sur un monstre endormi qu’est l’Océan, anticiper, surtout au regard des activités intermittents de la mer, à travers le mouvement de ses marrées, comme ce fut encore le cas au mois d’août dernier, où l’on a observé des débordements maritime avec au passage d’important dégâts, sur la côte et à l’intérieur du continent. Saisir pourquoi pas la balle au bond, pour enfin intensifier des campagnes de sensibilisation d’occupation des sols dans le strict respect du plan d’urbanisation avec un regard particulier sur les zones dites vertes.

Ceci bien évidemment demande, un fonctionnement optimal des services communaux compétents. Mais aussi, pourquoi pas m’être sur pieds un système de gestion de catastrophe local, chargé de l’éducation du contrôle permanent des masses. Quoiqu’il en soit au delà du drame, MBANKOLO appelle surtout à une prise de conscience locale et nationale.

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