Cameroun – Présidentielle 2025 : Les évêques ont-ils choisi Éliane EBOUTOU ?

Cameroun – Présidentielle 2025 : Les évêques ont-ils choisi Éliane EBOUTOU ?

Il y a quelques jours, la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun a dressé le profil du candidat idéal pour la prochaine élection présidentielle. Au regard des critères énoncés, certaines indiscrétions, se prennent à dire qu’ il est très portrait à celui de Véronique Éliane EBOUTOU la présidente de la PNACC.

À sept mois de l’élection présidentielle 2025, la tension monte sur la scène nationale et internationale. 42 ans après le renouveau, les camerounais réclament du nouveau. Il se dit ça et là qu’octobre 2025 serait le tournant décisif. Le Cameroun verra une nouvelle page de son histoire s’écrire. Pour ce faire, il est hors de question de se tromper sur le bon profil qui va devoir assumer ses fonctions haut combien déterminantes pour la prospérité et la paix au Cameroun. Pour cela, comme depuis quelques mois déjà, les évêques de l’Église catholique s’en mêlent. À travers une lettre pastorale, ils dressent les dix critères essentiels pour quiconque souhaite diriger le pays. Ces derniers insistent sur la nécessité de choisir un leader incarnant l’intégrité, l’humilité et la modestie. Pour eux, le futur président doit démontrer un leadership moral fort. Une gestion efficace de l’économie et une capacité à promouvoir l’unité nationale.
Dans leur lettre, les évêques évoquent également la lutte contre la corruption, la gestion des crises, ainsi que la capacité à écouter et à dialoguer avec toutes les parties de la société. Le respect de l’Etat de droit et des libertés fondamentales sont aussi au cœur de leurs attentes. En plus, un président doit œuvrer pour une diplomatie forte et des relations internationales constructives.
L’Église catholique se positionne en faveur d’une élection juste, sans soutenir de candidat en particulier. Par ses interventions, elle invite les électeurs à se tourner vers un leader capable de rassembler. Mais aussi de travailler pour le bien commun, sans privilégier les intérêts personnels. Pour elle, les défis actuels du pays, notamment les tensions ethniques et régionales, exigent un président capable de promouvoir l’unité et la réconciliation. La gestion des crises et des conflits, en particulier ceux liés aux tensions internes, sera un défi majeur pour le futur dirigeant.
En plus de son rôle d’unificateur, le futur président devra également s’attaquer fermement à la corruption, un fléau qui gangrène l’administration publique. Il devra mettre en place des mécanismes de contrôle et de sanction efficaces, sans favoritisme.

À ces critères, il y aurait cru qu’elle auraient été calqués au programme politique de Véronique Éliane EBOUTOU présidente fondatrice du tout premier parti socialiste proclamé au Cameroun intitulé Participation Nationale pour une Action Citoyenne au Cameroun ( PNACC ). Cette dernière, à un millimètre près a pensé à tous ces paramètres. Son programme politique est clair et explicite. Sur le plan administratif, l’originaire du Nyong et Mfoumou propose un redécoupage administratif. La candidate déclarée veut passer de dix à quatorze régions. Soit quatre nouvelles régions. Ces régions y compris les 10 autres seront dotées chacune d’une Université d’Etat. Une opportunité pour réduire le phénomène de migration. En matière de travail et sécurité sociale, l’ancienne élue locale à Paris entend ramener l’âge de la retraite à 65 ans. Sur le plan économique, Eliane Véronique EBOUTOU veut renforcer le système industriel du pays. Pour ce faire, le pays doté de plusieurs frontières terrestres représentent un atout majeur à exploiter. Il est donc question du Nord au Sud, de l’ Est à l’ Ouest, en passant par le Sud-Ouest et le Nord-Ouest ; de créer : des grands marchés frontaliers, des Ring road etc… Il est également question de mettre un accent sur le secteur maritime camerounais qui jusqu’ici tarde à exploiter le maximum de ses compétences. Il s’agit de créer des Ports autonomes à Tiko et Limbé. Pour ce qui est du transport maritime et fluvial, ce secteur peu exploité pourrait constituer une source de revenu importante. Tout comme les voies ferroviaires, des axes routiers, il est question d’innover en intégrant les voies fluviales. Elle ne se limite pas là. La notion de paix demeure pour l’ancienne élue locale dans la ville de Paris une priorité absolue. Avec son cœur maternelle, elle entend réorganiser un grand dialogue où chaque camerounais aura le droit de s’exprimer pour la reconstruction juste et équitable du pays.

Ainsi sans intention d’influencer le vote des camerounais, l’appel des évêques est clair. Les Camerounais doivent se mobiliser pour choisir un leader responsable, capable de guider le pays vers un avenir prospère et harmonieux. La participation au scrutin et un choix éclairé sont les clés d’une démocratie forte et d’un avenir meilleur.
La balle est désormais dans le camp des futurs électeurs camerounais pour appliquer le raisonnement des évêques.

Jonas ABENA