ActualitéÉconomieEmploiEntretien avecMis en avant

Développement de l’agriculture familiale- Entretien avec… Raphael Meigno, ingénieur agronome

Développement de l’agriculture familiale- Entretien avec… Raphael Meigno, ingénieur agronome

« Nous souhaitons que le gouvernement camerounais à travers ses structures techniques accompagnent l’agriculture familiale. »

A l’occasion de l’assemblée générale constitutive de la plateforme nationale de l’agriculture familiale au Cameroun (PLANAF-CAM) qui s’est déroulé ce 08 octobre 2021 à Yaoundé, l’un des organisateurs de ladite assemblée évoque avec votre journal Afrikinfo.net, le concept et les enjeux de l’agriculture familiale au Cameroun.

Afrikinfo.net :  De prime abord, c’est quoi Inades formation ?

Raphael Meigno :   Entendez par-là, Institut africain pour le développement économique et social(Inades). C’est une Organisation non-gouvernementale panafricain qui est lié à un réseau d’organisation au niveau de l’Afrique, et est représentée dans dix pays en Afrique et donc le siège est basé en Côte d’Ivoire. Inades formation s’occupe uniquement des questions en lien avec le développement du monde rural avec un accent particulier sur l’accompagnement des pauvres du milieu rural, en mettant un accent sur leur participation libre et responsable.

Afrikinfo.net : Quel est le but visé par cette assemblée consécutive, et en quel sens se situe l’apport d’Inades formation ?

Raphael Meigno :  Nous agissons ici comme un facilitateur. En réalité, il est question aujourd’hui de travailler en faveur de la décennie des nations unies pour l’agriculture familiale. Comme nous le savons tous, les nations unies en 2017 ont déclaré la décennie 2019-2028 comme étant la décennie des nations unies pour l’agriculture familiale. Hu égard a cette précision, il revient donc à tous les pays qui font partis des nations unies de mettre en œuvre cette résolution. Mais malheureusement, on a pu se rendre compte que depuis le lancement officiel, le 5 mai 2019 des activités en faveur de la décennie, le Cameroun est resté à la traine, il se trouve que les structures membres qui doivent être a la base du plaidoyer, qui sont les plateformes en faveur de l’agriculture familiale, ne sont pas encore mises en place, donc Inades formation et ses partenaires, notamment le principal la CNOP-CAM( Concertation Nationale de l’Organisation Paysanne du Cameroun), se sont mis ensemble pour impulser la dynamique au niveau du Cameroun raison pour laquelle cette assemblée générale consécutive a été organisé pour permettre aux acteurs de l’agriculture familiale de structurer la plateforme conformément aux directives des nations unies et du forum rural mondial qui donnent l’orientation à prendre pour la constitution des comités nationaux de l’agriculture familiale.

Afrikinfo.net :  De façon succincte que peut-on retenir de votre exposé de ce jour qui avait pour thème « l’historique des nations unies pour l’agriculture familiale » ?

Raphael Meigno :  Nous pouvons retenir que l’agriculture familiale a fait l’objet d’un plaidoyer à un niveau très élevé ce qui a impliquée un grand nombre d’acteurs. Les choses n’ont pas commencé par la décennie des nations unies, mais depuis 2010 par un plaidoyer en faveur de l’institution d’une année dédiée à l’agriculture familiale, qui a été l’année 2014. C’est durant cette année que les nations unies ont choisie qu’elle soit consacrée à l’agriculture familiale. Il y a eu des résolutions qui ont été retenues, mais constatant que celles-ci ont été insuffisantes pour créer une dynamique visible au niveau des Etats, les organisations de la société civile, les gouvernements, se sont mises ensemble pour poursuivre les actions du plaidoyer avec le soutien de la FAO et du FIDA en faveur d’une décennie. Rendu en 2021, aucun mouvement n’est encore observé dans ce sens au niveau du Cameroun, tandis que cela est déjà perceptible au Tchad et au Gabon.

Afrikinfo.net :  Au vue de ce qui précède, quelles doléances formulez-vous à l’endroit du gouvernement camerounais ?

Raphael Meigno :  Lorsque les nations unies instituent la décennie des nations unies pour l’agriculture familiale, elles recommandent que ces structures techniques spécifiques accompagnent l’initiative. Ces structures techniques avaient le devoir dans chaque Etat d’accompagner les dynamiques. C’est une campagne en faveur d’une meilleure prise en compte de l’agriculture familiale sur toutes ses composantes. Et la spécificité de la décennie des nations unies c’est qu’elles ont adossé l’atteinte des objectifs aux ODD (objectifs de développement durable), et la décennie s’appuie sur sept piliers et chaque pilier correspond à la réalisation d’un certain nombre d’objectifs de développement durable. Chaque Etat à l’horizon 2028 devra à l’évaluation finale présenter ce qui a été fait et cela va contribuer à l’atteinte des objectifs du millénaire. On peut simplement regretter qu’au Cameroun, on attend toujours les dernières minutes, et on pourra se désoler que nos paysans n’auront pas suffisamment profité des objectifs qui leur auront été offerts pour améliorer leur cadre de vie.

Propos recueillis par Myriam DJAMEN

Abena Jonas

Journaliste et web journaliste, directeur des publications du journal Afrikinfo.net, Température  Contact : 697608331 ( Whatsapp ) Email : [email protected] // [email protected]

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page