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Utilisation des langues maternelles : Cerdotola interpelle la communauté

Au lendemain de la célébration de la journée internationale de la langue maternelle, le 21 février dernier, le Centre International de Recherche et de Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines (Cerdotola)  joue les prolongations. Il a organisé la première édition de la matinée de l’écriture en langue maternelle. L’événement s’est déroulé, le 24 février 2018 à Yaoundé sous la houlette du Secrétaire exécutif de l’institution africaine, le professeur Charles Binam Bikoi. 
Aujourd’hui, l’acculturation a envahi le monde. Des personnes préfèrent utiliser les langues étrangères au détriment de leur langue d’origine. Et pourtant, un adage affirme « pour connaitre d’où l’on va, il faut connaitre d’où l’on vient ». C’est  d’ailleurs ce qui a poussé un enseignant de  la langue  » Ewondo  » dans une des écoles publiques de la cité capitale à s’indigner,  » (…) parlé sa langue n’est pas signe d’infériorité au contraire c’est un plus  » . C’est sous cet angle que le Cerdotola a mis sur pied cette première édition de la matinée de  l’écriture en langue maternelle. Une initiative ayant pour mission d’évaluer le niveau d’étude des élèves.
A cet effet, un concours a été mis sur pied pour permettre aux apprenants du primaire et du secondaire de rivaliser d’adresses. Plus d’une vingtaine d’élèves ont été évalués en deux langues maternelles notamment le  » Bassa  » et l’  » Ewondo  » . Les épreuves comportaient la dictée en  » Ewondo  » avec pour titre  » Nlop  » qui signifie la pêche et le vocabulaire, portant sur la traduction de certains mots français en langue africaine.
A l’issue de la compétition, Estelle Essomba Assako, élève dans un établissement secondaire de Yaoundé, s’est adjugée la première place. Comme elle, la petite Oumoul Kousoulmin Kaltoumi, écolière dans la même localité, s’est aussi démarquée. Elle, qui, pourtant est d’origine  » Haoussa  », a tout de même pris part à ce challenge qui lui a d’ailleurs porté des fruits. Face à ces épreuves,  » il y avait d’autres qui découvraient mais la majorité était des enfants qui étaient déjà imprégnés de la chose. Les enfants ont beaucoup pleuré la longueur de la dictée  » explique Michel Atangana, enseignant.
Selon certaines sources officielles, la mise en vigueur de la promotion des langues maternelles date depuis quatre années et la localité de Yaoundé précisément dans le département du Mfoundi enregistre quelques établissements qui bénéficiant de l’apprentissage. Le Cerdotola quant à lui, est dans sa mission régalienne. Celui de promouvoir les traditions et les langues africaines. La prochaine édition s’annonce avec beaucoup d’innovations.

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