Cameroun- Cadastre et affaires foncières : La nouvelle cellule anti corruption installée

Cameroun- Cadastre et affaires foncières : La nouvelle cellule anti corruption installée 1

Cameroun- Cadastre et affaires foncières : La nouvelle cellule anti corruption installée

Le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières Henri Eyebe Ayissi a procédé, le 11 janvier 2023, à l’installation des membres de la cellule anti corruption de son département ministériel.

En présence des membres de la délégation du réseau des parlementaires camerounais pour la lutte contre la corruption (Apnac) conduits par l’honorable Engelbert ESSOMBA BENGONO, la nouvelle équipe en charge de mettre sur pied les mécanismes pour barrer la voie au fléau social qu’est la corruption, a officiellement pris fonction. Désormais,  ils ont la lourde charge d’assainir ce milieu qui compte parmi les plus corrompu au Cameroun. En effet, un sur deux cas de litiges fonciers est dû à des doubles ventes teintées par des négociations non conventionnelles qui voient circuler des enveloppes par des chemins irréguliers pour ne citer que cet exemple.

Dans le département ministériel qu’il dirige, le ministre EYEBE AYISSI est plus que jamais déterminé à en découdre pour une gestion bonne des biens et de surcroît une gouvernance de qualité.  Une trace indélébile que l’élite de la Lékie veut laisser.

Des efforts

En effet, les initiatives prises le Mindcaf sont appréciables. Pour l’honorable Engelbert ESSOMBA BENGONO, chef de la délégation de l’Apnac, le Mindcaf «… a donné la situation de ces dispositifs qui existent déjà et qui a produit des résultats et donc visiblement à ce que j’ai retenu, les moyens ont besoin d’être renforcé. Et vous avez vu que dans une perspective d’amplification des résultats obtenus, il a renouvelé les équipes en les élargissant à certaines composantes de la société c’est exactement ce que nous recherchons. C’est-à-dire, impliquer tout le monde de manière à ce que la dynamique de lutte contre la corruption en passant par un dispositif comme ce ministère soit une bonne nouvelle. » Il ajoute que «  l’originalité ici c’est que le dispositif existe déjà dans l’organigramme. C’est assez facile de lui  allouer un certain nombre de de ressources aussi bien financières, matérielles, qu’humaines, de manière à ce que dans l’utilisation qui sera faite par ceux qui ont la charge d’animer au quotidien ce dispositif, qu’on puisse avoir une visibilité plus grande sur la façon de poser des problématiques en relation avec la corruption. »

Pour le Président de la cellule de lutte anti corruption au Mindcaf, Jean Marie Vianney Bendegue, « La cellule n’est pas nouvelle, mais c’est une nouvelle impulsion qui a été donnée aujourd’hui. Et nous allons faire en sorte que la cellule sous l’ère Henri Eyebe puisse produire des résultats concrets probants efficaces. La plus-value c’est d’abord que à la faveur des confrontations que nous organisons en général  émergent la vérité. Lorsque des fonds ont été indûment perçu de nos responsable ou agents, ses fonctions sont généralement restitués aux usagers et en marge des autres mesures que nous pouvons suggérer pour faire en sorte que l’ordre soit rétabli en terme de régulation. »

Beaucoup à faire

Un numéro vert n’étant pas encore mis en service pour les dénonciations des usagers,  le nouveau président de cette cellule anticorruption choisi pour l’instant la méthode traditionnelle.  Il assure de sa disponibilité et celle de son équipe à accueillir les plaintes et suggestion. « Parmi les canaux de dénonciation, il y a des boîtes à idées au rez-de-chaussée, ou on peut s’adresser directement  à chaque membre de la cellule saisir le ministre qui va nous répercuter cette dénonciation. » ces plaintes , « La plus-value aussi c’est que le cadre de la cellule permet un examen contradictoire des affaires dont une grande célérité dans le traitement des dossiers. Lorsque nous traitons les dossiers,  nous soumettons directement les propos ou les résultats au ministre qui prend des actes. Donc en terme de vitesse, d’ efficacité, en terme d’objectivité, il y a une réelle plus-value dans le cas du traitement fait par la cellule comparativement au traitement des dossiers effectués par les agents individuels. »

Il faut souligner que cette nouvelle équipe, compte en son sein un large prisme d’experts au plan moral. Notamment, le clergé, au plan technique, le barreau est représenté, au plan également social, les ONG.

Abena Jonas
Journaliste et web journaliste, directeur des publications du journal Afrikinfo.net, Température  Contact : 697608331 ( Whatsapp ) Email : [email protected] // [email protected]