Société

Cameroun – L’environnement de travail des journalistes de plus en plus hostile et précaire

Cameroun – L’environnement de travail des journalistes de plus en plus hostile et précaire

Après l’assassinat tragique du journaliste Martinez Zogo en janvier de 2023, celui d’Anye Nde Nsoh à Bamenda en mai de la même année, plusieurs autres journalistes continuent d’être menacés, empoisonnés, torturés et enlevés. Face à cette situation plus qu’alarmante, les pouvoirs publics doivent trouver des voies et moyens pour faire face à cette calamité ternit davantage l’image de la presse camerounaise.

Plus de 600 organes de presse. Le Cameroun reste de nos jours, le pays qui compte le plus de médias dans le continent africain. L’activité est encadrée par la loi du 19 décembre 1990 sur la liberté de communication sociale. Pour travailler efficacement, les journalistes ont donc besoin de sûreté et de sécurité, ainsi que d’un environnement de travail favorable. Ce qui n’est presque pas le cas lorsqu’on observe les situations dont font face les journalistes ces dernières années. Certains observateurs nationaux et internationaux font savoir que l’environnement de travail des journalistes reste très précaire par manque de ressources financières. Les journalistes de médias privés, travaillent dans des conditions de précarité extrême, ce qui nuit considérablement à leur indépendance. L’aide à la presse existe, mais son montant est jugé insuffisant et sa distribution dépend de l’alignement des médias sur les positions défendues par le régime. A côté, l’environnement de travail reste très hostile et dangereux pour bon nombre de journaliste.

Ces dernières années, plusieurs journalistes ont été enlevés, torturés et assassinés. En 2019, Samuel Wazizi est mort en détention à Yaoundé. Le 22 avril 2010, le rédacteur en chef de Cameroon Expression, Ngota Ngota Germain, est mort à la prison centrale de Kondengui. Entre 2020 et 2023, il y’a eu plusieurs autres cas d’arrestation, de torture et d’assassinat avec entre autre Mimi Mefo, Ahmed Abba et Mancho Bibix, Charlaine Feumo, Paul Chouta, le journaliste Atia Azonhwi, Martinez Zogo en 2023.

Aujourd’hui, le danger est permanent pour les journalistes camerounais, notamment pour ceux adoptant une ligne critique ou indépendante. Ils sont régulièrement exposés aux attaques verbales et physiques, aux arrestations et détentions arbitraires, aux procédures-bâillons, aux enlèvements et aux risques d’assassinat. Une situation dénoncée par plusieurs associations de journalistes et organismes internationaux. Vivement que des mesures soient prises par les pouvoirs publics pour permettre aux hommes du quatrième pouvoir de travailler dans un climat favorable de paix et de sécurité.

 

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