Entretien avec…. Esther Misse, fondatrice de l’Association Nationale des Footballeuses du Cameroun( ANFC)

Entretien avec.... Esther Misse, fondatrice de l’Association Nationale des Footballeuses du Cameroun( ANFC) 1

A l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux et des retrouvailles entre les membres, la fondatrice a tenu a présenté l’association, ses missions, mais plus fort encore sur les couacs électoraux qui minent l’association qu’elle a mise sur pied et une autre qui aurait les faveurs de la Federation.

L’ANFC est née de quoi, et d’où part elle ?

C’est depuis 2015 lors de la Coupe du monde au Canada, où les filles sont allées et ont fait une bonne prestation, que l’ancien ministre des Sports, avais souligné que les footballeuses ne se retrouvent pas en association et que la Federation travaille avec des associations, d’où l’idée de venir au Cameroun et de rassembler toutes les filles, d’avoir les conversations avec chacune et de partager les idées et de voir ce qu’on peut faire. C’est donc fort de ces conversations que nous avons créé le tout premier bureau de l’association nationale des footballeuses, qui a eu des antennes que ce soit à Bafoussam et à Douala.

Quel a été l’objectif exact de cette association ?

C’était de rassembler les anciennes footballeuses, de donner aux filles des chances d’avoir des business. Nous essayons de parler aux filles pour qu’elles intègrent certains domaines dans le football. Aussi, notre objectif était de rassembler celles qui ont pris leur retraite et celles qui sont encore en activité. Sauf que, le système en place à l’époque avait presque bloqué, le développement de cette union entre les anciennes et celles en activité, d’où le petit décalage. Même à ce jour, je souhaite toujours avoir certaines joueuses en activité au sein de l’association.

Pourquoi en votre qualité de fondatrice vous ne voulez pas être aussi présidente ?

Je suis pour le changement, et j’aime donner les chances à chacune. J’’ai dirigé pendant trois ou quatre ans et puis il se trouve qu’il fallait que le rentre aux Etats-Unis, et étant à distance je ne pouvais pas gérer certaines choses au Cameroun, c’est dans cette optique que nous avons décidé de créer un bureau ad-hoc avec une présidente, et c’est ce bureau qui suit toutes les activités de l’association.

Alors on nous a annoncé une assemblée générale élective, mais a notre surprise on se retrouvé plutôt à une cérémonie de présentation de vœux uniquement, pourquoi l’AG élective a été annulée ?

Dommage on devait faire une assemblée élective, mais ça n’a pas marché parce que certains membres ont du s’absenter a la dernière minute pour des raisons personnelles. Nous avons eu beaucoup de cas de deuil et cela à entraver nos travaux, nous étions donc obligés d’ajourner la séance élective. Nous n’avons pas encore de date exacte pour cette assemblée élective, nous allons nous asseoir et décider d’une date qui va convenir a toutes.

On retrouve aujourd’hui plusieurs associations d’ancienne footballeuses qui œuvrent pratiquement pour la même chose, selon vous pourquoi ne pas vous unir en une seule association, surtout qu’entre elles il y a des sons dissonants ?

On ne va pas dire qu’il y a vraiment dissonance. C’est vrai qu’il y a des mécontentements, mais on ne peut pas parler de dissonance. Ce que nous faisons à notre niveau c’est pour faire comprendre aux autres que nous sommes ensemble, nous sommes juste deux associations dans un groupe. C’est vrai que le bureau en place à l’ANFC est provisoire, mais je leur propose de refaire un bureau et de demander qui aimerait être présidente a tout le monde, et qu’on passe à un vote qui est transparent. Je crois que cette démarche la va apaiser un peu ceux qui parlent sans véritablement comprendre de quoi il s’agit.

Quel est votre avis au sujet du fait que ce soit une autre association qui ait été choisi par la Fecafoot pour représenter les anciennes footballeuses ?

Déjà je ne sais pas si cela est mandaté. J’apprends juste que c’est en cours de développement. Mais si tel est le cas on va avancer, on va faire avec. Mais mon souci est juste qu’on ne peut pas avoir deux associations avec les mêmes membres alors qu’on peut se réunir en une seule association.

Vous qui avez eu l’initiative de mobiliser autant d’ancienne joueuses, quel message pouvez-vous adresser à vos autres sœurs qui sont éparpillées ?

Le message est celui qu’elles se dirigent vers les personnes qui ont la bonne information. Qu’elles arrêtent d’écouter des ragots, ça nous détruits, cela ne nous aident pas. Si la Federation valide ce bureau on va travailler avec lui, il n’y a pas à se fatiguer on avance, parce que les guéguerres ne nous avantages a rien.

Propos recueillis par Myriam DJAMEN