Editorial du Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication MINDEF, du Samedi 28 novembre 2020
Fin d’année 2020, début d’année 2021. La période propice aux festivités se profile à l’horizon, avec son cortège de mouvements des personnes et des biens. Pour la majorité de nos concitoyens, l’ambiance fleure bon la réjouissance, l’insouciance. Une inclination toute naturelle que rien ni personne ne devrait perturber. Et pour qu’il en soit ainsi, les Forces de Défense et de Sécurité sont plus présentes sur le terrain. Du reste ardemment réclamée par les populations, et pas seulement celles des zones affectées par la violence terroriste, cette présence permanente et renforcée, s’illustre par sa rassurante efficacité. Il ne se passe plus de semaine sans qu’il soit signalé ici ou là, l’interpellation d’individus suspects, le démantèlement d’un gang de braqueurs ou de trafiquants armés, la découverte ou la saisie de produits illicites.
De jour comme de nuit donc, des patrouilles pédestres ou motorisées de gendarmes et policiers, sillonnent les artères des agglomérations urbaines et procèdent à des contrôles d’identité. Des points sensibles, judicieusement choisis à cause de leur implantation ou importance sociale sont gardés. Des édifices publics, des centrales électriques, des usines de pompage d’eau, des infrastructures et établissements scolaires, font l’objet d’une protection particulièrement vigilante. L’on se souvient d’ailleurs que certains auront été la cible des vandales et autres pyromanes. Le long des axes routiers, de nombreuses opérations de sensibilisation à la sécurité routière sont à pied d’œuvre. L’objectif d’une fin d’année sans accident et sans incident reste et demeure l’effet final recherché.
Déjà ambitieux en temps considéré comme ordinaire, cet objectif se complique cette fin d’année, avec la présence de la COVID-19, venue se joindre à la délinquance routière, ainsi qu’à la menace terroriste. C’est fort de cette réalité que la hiérarchie sécuritaire se déploie sur l’ensemble du territoire national. Fidèles aux principes de l’exercice de l’autorité qui consistent à donner des ordres, à contrôler la qualité de l’exécution et à prévoir la suite, les responsables à divers niveaux des appareils militaro-sécuritaires multiplient les descentes sur le terrain. Avec une périodicité variant en fonction des circonstances, des contrôles opérationnels sont ainsi opérés, des instructions complémentaires données, des analyses après action, autrement dit, des retours d’expérience sont menés.
Sur la même lancée, des messages d’incitation à la vigilance sont émis à destination des populations, pour davantage de collaboration avec les représentants des pouvoirs publics et les Forces de maintien de l’ordre.
Dans l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, trois circonscriptions administratives considérées comme étant les principaux foyers crisogènes, le retour à la normale de la circulation intra et interurbaine qui aura, plus rapidement que tout autre secteur d’activité, retrouvé sa densité d’avant les troubles, est un indicateur intéressant du travail acharné de l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité. Une réduction substantielle du nombre de barrages et de contrôles sur les axes routiers a par ailleurs été décidée par les autorités administratives, leur maintien s’avérant désormais inopportun, voire tracassier. Preuve d’une bonne maîtrise de la situation.
Aux frontières internationales du Cameroun, la densification du maillage sécuritaire vise avant tout, à interdire toute intrusion d’éléments séditieux susceptibles de mettre à profit l’effervescence ambiante, pour perpétrer d’éventuels coups de force. La mesure est d’autant plus significative que l’on aura observé une véritable itinérance des fauteurs de troubles professionnels, se rendant d’un point à un autre, en mission d’incitation au désordre public, d’orchestration d’attaques armées, d’intimidation des personnes réfractaires au désordre, et de collecte de fonds présentés comme révolutionnaires.
Au moment même où le Cameroun passe à la vitesse supérieure dans la mise en œuvre des mesures de résolution des crises sociopolitiques qui le traversent, cette fin d’année 2020 représente un défi d’une ampleur inédite jusqu’alors. Mais un défi qu’il est possible de relever avec un brio certain, sous réserve que chaque citoyen fasse la preuve de son indomptable patriotisme.
Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication / MINDEF
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