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Cameroun- 1er Congrès de la société savante de médecine légale et expertale : Pour une mise en place d’un registre national des accidents liés aux soins

Cameroun- 1er Congrès de la société savante de médecine légale et expertale : Pour une mise en place d’un registre national des accidents liés aux soins

Organisé par la SMEC (Société Savante de Médecine Légale et Expertale du Cameroun) et son Président le Pr Eric Nseme, ce 1er Congrès qui va s’étendre sur deux jours( 20-22 novembre 2024) marque une étape décisive dans l’engagement collectif pour une médecine légale et expertale rigoureuse et adaptée aux réalités du Cameroun.

« Accidents lies aux soins médicaux : aléas, erreurs et fautes. » c’est le thème retenu pour abriter ce 1er Congrès ouvert ce 20 novembre 2024 à Yaoundé, par le Pr Njock Richard, en sa posture de représentant du ministre de la santé publique.

Au Cameroun comme par ailleurs, les soins médicaux ne sont pas exempts de risques. Aussi, le pays dispose de peu de données fiables pour apprécier l’ampleur réelle du problème. Combien d’aléas thérapeutiques sont reconnus chaque année ? Combien d’erreurs médicales sont recensées et analyser ? Quelle est la proportion des évènements attribuables à des fautes caractérisées ? Voilà une panoplie de questions qui demeurent souvent sans réponses claires faute d’un système de collecte de données rigoureuses et transparentes. « La mise en place d’un registre national des accidents liés aux soins serait un pas important vers une meilleure compréhension de ce phénomène et la formulation des réponses adaptées. Les professionnels de la santé jouent un rôle central dans la prévention des accidents liés aux soins. Leur responsabilité implique de respecter les normes et les protocoles en vigueur, d’actualiser leurs compétences et de communiquer efficacement avec les patients et leurs familles. Nous devons reconnaitre également qu’ils travaillent dans des contextes difficiles marqués par le manque de ressources, surcharge de travail, infrastructure inadéquate dans certains endroits, un effort est fait par la tutelle, mais c’est vrai que toutes les régions ne sont pas encore pourvues comme il le faudrait. Il est important de soutenir nos professionnels de santé, en leur fournissant des moyens nécessaires pour exercer leur fonction dans les conditions optimales. Rappelons-le, la responsabilité des soignants va de pair avec celle des établissements de santé. Ces derniers ont le devoir d’instaurer des systèmes de gestion de risque, d’encourager la déclaration des évènements indésirables et de promouvoir une culture de la sécurité des soins. Pour y parvenir, il est important de mettre sur pied un algorithme de gestion des accidents liés aux soins autour de trois piliers : la détection et la déclaration ; une analyse et une catégorisation des accidents et la prise en charge et la prévention. », Explique le Pr Nseme Eric, Président de la SMEC.

Les attentes de ce 1er Congrès

Il sera question au terme des travaux et échanges sur des thématiques diverses et variées, de rappeler aux participants ce que c’est qu’une faute médicale et pouvoir la faire la part des choses entre la faute, qui est préjudiciable , l’erreur qui entraine une indemnisation et l’aléa pour laquelle nous ne serons pas poursuivis « le ministère de la santé publique se tient à vos côtés pour apporter l’accompagnement nécessaire à la mise en place d’une politique qui amélioré la confiance entre le praticien et son patient. Nos attentes sont élevées vis-à-vis des résultats qui découleront de cette rencontre scientifique, nous espérons voir émerger des propositions concrètes pour un algorithme efficace de règlement des accidents médicaux avec un mécanisme qui devra concilier trois impératifs : la transparence ; la justice et la prévention. », Argue, le représentant du MINSANTE.

Myriam DJAMEGNE

 

REACTION

Pr Adjoua Rith Pascal, ORL expert formateur en médiation venu de la Côte d’Ivoire

Pr Adjoua Rith Pascal, ORL expert formateur en médiation
Pr Adjoua Rith Pascal, ORL expert formateur en médiation

La médiation qui est une science africaine est revenue sous une forme structurée, car elle consiste a inviter les parties à venir s’asseoir à la table de discussion et a pouvoir parler des points de désaccords, clarifier la situation et arriver à trouver des points d’accords et avoir un protocole d’accord de médiation. Ce sont des modes alternatifs de conflits car ils sont en dehors de la justice. Nous pensons que cette voie peut être appliqué au niveau des services de sante par le médiateur en santé, de telle sorte qu’il est à la disposition de tous les acteurs de santé, afin qu’il recueille tous mésententes et puisse trouver un recours pour que nos patients puissent comprendre ce qui leur aient arrivé et puisse voir qu’elle est la part de responsabilité de chacun pour que la réconciliation puisse se faire.

PROPOS RECEUILLIS PAR MD

Abena Jonas

Journaliste et web journaliste, directeur des publications du journal Afrikinfo.net, Température  Contact : 697608331 ( Whatsapp ) Email : [email protected] // [email protected]

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