Cameroun- Affrontement entre usagers et police municipale à Yaoundé : Le préfet du Mfoundi choisit son camp

Le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila a signé, le 13 février 2019, une note pour atténuer les affrontements entre usagers et forces municipales, devenus monnaie courante dans la cité capitale.
En l’ espace de deux mois seulement depuis le début de l’année, les affrontements entre les agents de la police municipale de la ville de Yaoundé et les usagers ne cessent de se multiplier.
Le 08 janvier 2019 au marché central de Yaoundé, un affrontement entre les commerçants et les agents de cette police municipale a éclaté. La saisie de la marchandise et l’interpellation d’un commerçant par la police municipale a tourné en un corps-à-corps entre ces hommes communément appelés «Awara» ou encore « Tonton makout» et les vendeurs.
La goûte d’eau qui déborde le vase est la tension enregistrée, entre les conducteurs de motos et la police municipale ce mercredi, où des heurts ont été enregistrés au centre-ville de la capitale. Les populations ont assisté à un affrontement entre les éléments de la Communauté urbaine et des usagers au quartier Elig-Edzoa, à Yaoundé. Le prétendu décès d’un présumé « moto-taximan » suite à un accrochage avec ces éléments, a créé le courroux de ses collègues, qui ont incendié un véhicule des agents municipaux.
Pour limiter les dégâts et donné à la capitale politique camerounaise, une bouffée d’oxygène, Jean-Claude Tsila, a rendu public ce 13 février 2019 un arrêté suspendant les activités des Polices municipales de la communauté urbaine et celles des sept arrondissements que compte la capitale politique du Cameroun. Cette suspension compte pour une durée de 30 jours. D’après la note, ce délai de trente jours est susceptible d’être reconduit en cas de besoin.
Consignes
En effet, l’autorité administrative instruit par ailleurs les maires et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé Gilbert Tsimi Evouna, à prendre des mesures pour le respect scrupuleux de cette décision préfectorale.