Le manioc et ses dérivés ont une fois de plus drainé du monde dans l’arrondissement de Sa’a département de la Lekié. La troisième édition de la foire du bon bâton de manioc et de ses dérivés, ouvert le 01 août dernier, a donné l’ occasion de percevoir les richesses enfouies dans la plante.
«Nous sommes allés au-delà du bâton de manioc, pour voir des beignets, gâteaux, jus, alcool, fait à partir du manioc», confie le préfet du département de la Lekie, présent à la troisième édition de la foire du bon bâton de manioc. En effet, de plus en plus, les recherches sur la tubercule partent des vulgaires mets traditionnels entre autres, le Pem, Mboum-pem, le mintoumba, couscous de manioc, en passant par le légendaire bâton de manioc, jusqu’à la pharmacopée fait à base de cette tubercule pour atteindre un aspect plus industriel. « je vais m’ appesantir sur la pharmacopée des feuilles de manioc. Nous pouvons par exemple, soigner nos enfants quant ils sont anémiés. De même quant ils sont atteints de varicelle ou encore de rougeole » partage Ngo Ndoum Josephine Epse Etone, sur ses connaissances.
De ce fait, placée sous l’ égide du ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) et le Ministère de la promotion de la femme et de la famille (Minproff), l’ édition de cette année 2018 avait pour objectif de mettre en avant les avancées par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, exposer aux visiteurs et aux partenaires, les solutions pour favoriser et optimiser la commercialisation des produits issus du manioc ont fait la une. Selon de comité d’ organisation « nous pensons que la vente de ces produits se trouvera améliorer grâce à une transformation normée et de qualité qui respecte les règles d’ hygiène.» D’ après Romuald Dzomo, promoteur de la foire, c’ est un pari gagné. «Nous avons atteints nos objectifs, au-delà de nos espérances. Nous sommes partis il y a trois ans d’ un camp dans lequel nous rassemblions des femmes agricultrices. Nous n’ attendions pas tout ces personnes qui légitime ce temps, parce qu’il fait apporter une forme de rayonnement dans la Lekie autour d’ un produit féderateur».
Au cours de cette foire, on denombre près de 250 exposants pour plus 2500 visiteurs. « nous participons à la foire ici pour présenter nos produits fait à base du manioc. Nous sommes aussi venus concourir au meilleur bâton. Donc nous avons confiance en nous-mêmes .» confie Nga Zoa Angeline, membre de l’ association entre nous d’ Elig-Mfomo.
A titre de rappel, l’ association Afrique et Nouvelles interdépendances (ANI) organisatrice de la foire œuvre depuis 10 ans sur le sol camerounais pour l’ amélioration des conditions de vie des femmes rurales de la Lekie. Au cours de la cérémonie d’ouverture de la foire, le Pidma a offert un important matériel de production devant servir de première unité de transformation à Sa’a.« je suis très admiratif, voilà une initiative qui a démarrée et qui est en train de prendre beaucoup d’ envol. Il est rare de d’ avoir des acquis, des connaissances et même des ressources et de mettre tout ce capital au profit de la population de ses frères et sœurs. Je voudrai donc encourager le promoteur» , avoue le préfet de la Lekié.
La foire devant se tenir pendant deux jours, s’ est achevée le 02 août dernier. Le rendez-vous pris pour l’ année prochaine.
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