Cameroun- Attentats de Yaoundé: Le masque du Covid, complice

Cameroun- Attentats de Yaoundé: Le masque du Covid, complice 1

En l’espace de cinq semaines, la capitale politique du Cameroun enregistre plusieurs attentats. Deux explosions de bombe artisanale, un soupçon de colis piégé dans un ministère. Malgré les tentatives d’assurances du gouvernement, la psychose commence à s’installer au sein du siège des institutions du pays.

La situation sécuritaire en plein cœur du pays inquiète. Une série d’attentats terroristes échouent de justesse dans la cité capitale. Pour calmer la psychose qui commence à prendre corps, les pouvoirs publics tentent tant bien que mal de donner des assurances. Bien que la tâche soit ardue, la peine s’avère veine. La dernière tentative placée sous le signe d’une fausse alerte date du lundi, 17 Août 2020, au ministère de la fonction publique et de la réforme administrative. Un supposé bipeur intégré dans un colis a semé la panique au deuxième étage du Minfopra, niveau abritant les services du courrier. Aussitôt, le message ayant circulé comme une poudre à canon, il créée par mesure de prudence, l’évacuation de tout le bâtiment. Comment cet incident a-t-il fait pour arriver ? cette interrogation semble être logé au sein du système sécurité de cette institution. Au regard de ce qui précède, et selon les langues bien pendues, le système de contrôle présenterait quelques failles, liées à une baisse drastique de régime. Ce cas, s’apparente aux autres institutions publiques. Et que dire des espaces publics comme des marchés, lieu de rencontres, bars et boites de nuit. C’est d’ailleurs là, malgré les plus de 1000 cameras de surveillance que l’on retrouve ça et là dans la capitale politique du pays, qu’ une bombe artisanale a réussi l’exploit d’être déclenchée. Heureusement, l’explosion n’a fait aucune victime. Bien avant, soit quarante jours avant, une autre explosion similaire à eu lieu au quartier Damas, plus précisément à l’ouest du Centre ville.
Descendu sur le terrain, des personnes que votre journal a rencontré, et ayant requis l’anonymat pensent là, à un signe des temps. Une autre façon d’interpeller non seulement les forces de défenses et de sécurité à redoubler d’efforts mais aussi la population à un peu plus de prudence.
Le cache nez, un alibi parfait

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres est une réalité au Cameroun. En effet, depuis l’avènement de la crise sanitaire liée à Coronavirus, les mesures de sécurité édictées par le gouvernement lui même imposent quelques règles à respecter surtout en public. Notamment le respect de la distanciation sociale et le port systématique du masque. De ce fait, le port du masque étant une mesure de sécurité pour éviter de se faire contaminé par la vilaine maladie, il est cependant, un passe partout désormais pour les voleurs et éventuels terroristes. Ces derniers se cachent derrière le masque pour passer inaperçu. La preuve, l’attentat perpétré, il y a plus d’un mois, dans la ville, laisse toujours courir les principaux suspects pourtant filmés par une des caméras de surveillance des forces de l’ordre. De plus, jusque là, l’auteur du colis à bipeur au Minfopra est quand à lui aussi toujours en cabale.
Bien que cela ne semble pas affoler les pouvoirs publics, la situation tel que présentée, à cette allure, si rien n’est fait, les masques de protection contre la Covid-19 risque t’être les principaux  complices du crime.

Abena Jonas
Journaliste et web journaliste, directeur des publications du journal Afrikinfo.net, Température  Contact : 697608331 ( Whatsapp ) Email : [email protected] // [email protected]